Accessibility links

Survie : Comprendre la phase la plus longue du cancer

Cet article a été rédigé par le Dr Anand Govindarajan, Responsable des soins cliniques, Programme pour les survivants, Santé Ontario

« Vais-je vivre? » Lorsqu’une personne reçoit un diagnostic de cancer, cette question est souvent l’une des premières qu’elle pose. Grâce aux progrès réalisés dans le dépistage, le diagnostic et le traitement du cancer, la réponse à cette question tend de plus en plus à être positive. D’avril 2019 à mars 2022, le nombre de survivants du cancer (personnes vivant avec un diagnostic actuel ou antérieur de cancer à tumeur solide) en Ontario a augmenté de 13 %.

Bien qu’il s’agisse incontestablement d’une bonne nouvelle, nous devons comprendre les défis auxquels sont confrontés les patients, leurs partenaires de soins et le système de santé, alors que de plus en plus de personnes survivent et vivent plus longtemps avec un cancer.

Définir les besoins en soins

Le système doit s’attendre à ce que la survie soit un résultat du traitement, il doit reconnaître que les survivants du cancer ont des besoins uniques et il doit être prêt à répondre à ces besoins et à s’assurer que les survivants reçoivent les bons soins au bon endroit.

La troisième édition du Rapport provincial sur la survie au cancer de Santé Ontario permet de définir qui sont les survivants du cancer en Ontario, et quels sont leurs symptômes et schémas de soins.

Le rapport nous aide à comprendre que de nombreux survivants du cancer subissent d’importants effets secondaires à long terme associés à leur traitement (chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie, hormones). En plus de devoir surveiller la récurrence de la maladie, les patients peuvent également nécessiter des soins continus pour les symptômes physiques et psychosociaux, y compris la douleur, la fatigue et la perte d’appétit. Sur le plan psychologique, la dépression, l’anxiété, les problèmes d’image corporelle et la crainte de récidive sont fréquents chez les patients et leurs partenaires de soins. Les relations personnelles peuvent être compromises. Les survivants peuvent également être confrontés à des difficultés financières, en particulier s’ils ne peuvent reprendre leur emploi ou s’ils doivent assumer des frais médicaux permanents qui ne sont pas couverts par l’assurance provinciale ou privée (par exemple, les fournitures pour stomie).

Réponse du système de santé

Le Rapport sur la survie au cancer met en évidence de nombreuses occasions d’améliorer de manière significative les soins aux survivants du cancer en Ontario.

À titre d’exemple, certains survivants du cancer pourraient bénéficier, lorsque cela s’avère approprié, d’une transition des soins prodigués par les spécialistes de leur centre régional de cancérologie vers un établissement plus proche de leur domicile, qui répondrait mieux à leurs besoins. Pour d’autres, il pourrait s’agir de leur fournisseur de soins primaires ou une clinique de survie qui fait le lien entre le centre régional de cancérologie et les soins primaires. Cette transition permettrait d’offrir des soins post-traitement sûrs et efficaces et faciliterait le retour aux soins spécialisés en cas de besoin. L’intégration des soins aux survivants dans les soins primaires est non seulement plus pratique et bénéfique pour les survivants du cancer, mais permet également aux spécialistes d’aider les patients qui ont besoin d’un traitement actif.

En partenariat avec nos multiples partenaires des secteurs de l’oncologie, des soins primaires et de la communauté, nous comptons tirer le meilleur des enseignements mis en lumière dans le Rapport sur la survie au cancer. Ensemble, nous pouvons définir des normes applicables à l’ensemble du système qui permettront d’améliorer considérablement les soins aux survivants du cancer en Ontario.

Lire le Rapport sur la survie au cancer
Dernière mise à jour: 29 février 2024